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L'arrivée d'un nouveau compagnon à la maison et toujours un événement. C'est souvent aussi une source d'interrogations : Comment faire pour bien faire ? Vous trouverez ci-après une liste de conseils afin que ce nouveau chat trouve rapidement ses marques et soit heureux dans sa nouvelle famille. En effet, le chat présente un certain nombre de particularités qu'il convient de respecter afin qu'il s'épanouisse pleinement et vous apporte un maximum de satisfactions.
Son aménagement est très important. Le chat est un animal territorial, il va organiser son territoire en plusieurs zones ayant chacune ses fonctions spécifiques. Pour son bien-être, il est indispensable de penser son espace de vie en 3 dimensions. Il appréciera notamment d'avoir des "perchoirs" en hauteur pour surveiller. Un arbre à chat, ou un simple tabouret judicieusement placé, par exemple devant une fenêtre satisfera son besoin d'affût.
Il est important aussi de lui fournir des aires de repos en hauteur où il pourra s'isoler en étant tranquille et si possible caché. Il convient de respecter ces aires et de ne pas le déranger lorsqu'il s'y réfugie. Au départ il faut lui en proposer plusieurs et éliminer ensuite celles dont il ne se sert pas. De toute façon c'est lui qui décide et choisit, on vit chez son chat ! Cela peut être une simple chaise, s'il est caché par la nappe (un classique), l'intérieur d'un placard, le dessus d'une armoire... une boite en carton posée sur une étagère lui fera une super cachette qu'il appréciera beaucoup. Il faut veiller à ce qu'elles soient toujours accessibles, quitte à lui fournir des tabourets ou des échelles au départ. Attention, les corbeilles à linge et les tambours de machine à laver ou de sèche linge sont particulièrement prisés.
Le chat a aussi besoin d'occupation, c'est un chasseur qui s'ennuie très vite. Un chat qui joue à chasser est un chat heureux, même en appartement. Il importe de lui fournir des jouets mobiles à attraper. Une balle de ping-pong légère et qui rebondit sans cesse sera souvent très appréciée. Un bouchon de liège suspendu sous une chaise, un ruban qui bouge au gré des courants d'air... faîtes fonctionner votre imagination.
Jouez avec votre chat en évitant les zones de passage (exemple couloir) : si vous êtes la seule chose qui bouge sur son terrain de chasse, vous pouvez devenir sa proie.
Contrairement au chien, le chat a d'instinct tendance à cacher ses besoins. Les litières le lui permettent. Le fait de l'y placer plusieurs fois au moment où il s'apprête à faire suffit généralement à le rendre propre. La litière doit toujours être facile d'accès, placée dans un endroit calme, à l'écart des zones de passage. Si le territoire est vaste, en proposer plusieurs.
De même, s'il y a plusieurs chats : certains refusent de partager ! On conseille au départ d'avoir une litière de plus que de chats. On pourra ensuite supprimer celles qui ne sont pas utilisées.
Surtout pour le chaton il faut veiller à ce qu'elle ne soit pas trop haute, stable, qu'elle ne se renverse pas s'il prend appui sur le bord... éviter les litières parfumées souvent répulsives. La javel par contre a tendance à les attirer. Le vinaigre à contrario est un excellent répulsif.
Il ne faut jamais punir la malpropreté, seulement le féliciter quand il fait au bon endroit. S'il ne va pas spontanément dans sa litière, peut-être que l'endroit ou sa nature ne lui conviennent pas. S'il préfère le pot de fleur, il convient d'en limiter l'accès, ou couvrir provisoirement la terre pour qu'elle ne soit plus absorbante : papier alu par exemple...
Sur ce plan aussi le chat est particulier, très différent du chien : Le chat est un grignoteur, il a besoin de nombreux petits repas dans la journée. L'accès à la nourriture doit être permanent pour fixer un caractère équilibré. Le chaton ne se nourrit pas au delà de ses besoins. La restriction risque d'avoir l'effet inverse de celui recherché : la privation engendre la frustration, des comportements obsessionnels, de l'anxiété et in fine la boulimie. Le libre accès petit permet d'avoir un chat équilibré qui continuera de se réguler une fois adulte. Avec un chat adulte boulimique, il convient de distribuer de nombreux petits repas. L'utilisation de gamelles ludiques ou de balles distributrices est intéressant.
Un chat qui miaule devant le réfrigérateur, ou une assiette vide n'est en général pas affamé ! C'est un rituel qui s'instaure. Souvent une caresse ou un jeu suffisent à le détourner de la gamelle. Sinon juste quelques croquettes, ou une petite cuillerée de pâtée suffisent. On remplira la gamelle plus tard quand le chat sera occupé ailleurs.
Il convient d'enrichir le milieu de vie du chat et les relations pour qu'il soit occupé à autre chose qu'à la recherche de nourriture.
Si le chat est destiné à vivre en appartement, il convient de ne pas le laisser sortir petit sinon on risque d'engendrer des frustrations ultérieures. La vie heureuse en appartement est possible si le milieu est suffisamment riche et stimulant : cachettes, explorations, jeux...
S'il est destiné à sortir, on peut autoriser l'accès à l'extérieur très tôt à condition qu'il soit suffisamment familiarisé avec ses maîtres et son lieu de vie. Il faut veiller à ce qu'il ait fait son allo marquage : le chat balise son territoire en se frottant le museau un peu partout, notamment sur les zones de passages.
Au départ la peur de se retrouver seul dans un grand milieu l'amènera à faire une exploration centrifuge et à s'éloigner progressivement toujours en balisant son trajet. S'il miaule, l'appeler sera une solution salvatrice et rassurante pour lui et permettra ainsi très vite de fixer durablement le rappel.
Les humains : La règle générale est de laisser votre chat explorer à son rythme, y compris les humains !
L'attirer en provoquant des interactions positives : distribution de nourriture, en profiter pour le caresser, le jeu : au départ une canne à pêche, une ficelle qui bouge va l'attirer et on peut progressivement raccourcir les distances tout en évitant de basculer dans l'excitation. Ne pas le prendre systématiquement quand il s'approche, le laisser au maximum au sol, le caresser sans le porter. Il convient en général, surtout quand le chat est craintif, d'éviter au maximum les contraintes pour faciliter sa familiarisation. Surtout ne jamais le pourchasser, ne pas le serrer et lui laisser une possibilité de se dérober quand le stress devient trop important pour lui. Le faire manipuler par plusieurs personnes...
Un autre chat : Si le chat résident est sociable, il faut les laisser faire, intervenir à minima. Le premier chat fixera les distances à respecter en fonction des lieux : aires communes, aires d'isolement...
Si le premier arrivé n'est pas sociable, et surtout s'il y a déjà eu des échecs : il faut absolument respecter ses champs d'isolement, en interdire l'accès au nouveau venu. Au départ limiter les contacts à quelques zones communes. L'utilisation de produits naturels comme le Feliway, le Pet's-cool ou le Zylkène pourront faciliter les choses. N'hésitez pas à nous demander conseil.
Un chien : Les premiers contacts doivent se faire sous surveillance afin de pouvoir intervenir, toujours sur le chien et laisser la possibilité au chat de se dérober. Ne pas forcer le contact. En général ce sera toujours plus facile avec le chien qu'avec un second chat. Un chien qui pourchasse les chats étrangers dans le jardin peut tout à fait tolérer un nouveau chat dans la maison. Le chat doit pouvoir se réfugier en hauteur dans des zones d'affût inaccessibles ou interdites au chien : parfois le canapé est suffisant.